Le secteur du bien-être de l’enfance, incluant notre organisme, a une longue et difficile histoire avec la communauté autochtone. Nous reconnaissons les erreurs commises dans le passé lointain et récent et nous travaillons activement à la réconciliation. Poursuivez votre lecture pour en apprendre plus sur les efforts déployés pour jeter des ponts et améliorer les relations entre le secteur du bien-être de l’enfance et la communauté autochtone.

Tout a commencé avec la création de la Commission de vérité et de réconciliation en 2007

La Convention de règlement relative aux pensionnats indiens (CRRPI), le plus important règlement de recours collectif de l’histoire du Canada, est entrée en vigueur en 2007. La Convention de règlement prévoyait notamment l’établissement de la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) du Canada afin de faciliter la réconciliation entre les anciens élèves des pensionnats indiens, leurs familles, leurs communautés et tous les Canadiens. Le mandat officiel (PDF) de la CVR se trouve à l’annexe N de la Convention de règlement et présente les principes qui ont guidé la Commission dans ses importants travaux. De 2007 à 2015, le gouvernement du Canada a versé quelque 72 millions de dollars pour appuyer les travaux de la CVR. Les membres de la commission ont passé six ans aux quatre coins du Canada pour entendre plus de 6 500 témoignages. Ils ont également tenu sept événements nationaux dans différentes régions du pays afin de mobiliser la population canadienne, sensibiliser le public à propos de l’histoire et des séquelles des pensionnats indiens, et partager et commémorer les expériences d’anciens élèves et de leurs familles.

La commission a créé un document historique du système des pensionnats indiens. Dans le cadre de ce processus, le gouvernement du Canada lui a fourni plus de cinq millions de dossiers. Le Centre national pour la vérité et réconciliation de l’Université du Manitoba héberge tous les documents recueillis par la commission. En juin 2015, la commission a tenu son événement de clôture à Ottawa, au cours duquel elle a rendu public le sommaire de son rapport final contenu dans plusieurs volumes. Le sommaire présente 94 « appels à l’action » pour favoriser la réconciliation entre les Canadiens et les peuples autochtones. En décembre 2015, la commission a publié la totalité des six volumes de son rapport final. Tous les Canadiens sont invités à le lire ou à lire le sommaire afin d’en apprendre davantage sur la terrible histoire des pensionnats indiens et de leurs douloureuses séquelles.

Grâce au travail de la commission, des appels à l’action ont été énoncés spécialement pour le secteur du bien-être de l’enfance. Pour consulter la liste complète, cliquer ici.

En notre qualité d’organisme, nous nous servons de ces appels à l’action pour offrir des services mieux adaptés à la culture, appropriés et respectueux à nos familles autochtones.

La démarche commence par des excuses

Du 1er au 3 octobre 2017, l’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance a organisé un rassemblement appelé « A Moment on the Path » au parc Geneva et à la Première Nation de Rama afin de reconnaître le rôle que le secteur du bien-être de l’enfance a joué dans le passé, et joue toujours, dans la vie des enfants, des familles et des communautés autochtones de l’Ontario, ainsi que de présenter des excuses.

Le rassemblement a réuni des représentants, des leaders et des aînés de communautés autochtones et de services à l’enfance et à la famille autochtones, ainsi que des leaders d’organismes de protection de l’enfance non autochtones de l’Ontario. Les journées passées au parc Geneva étaient fortement axées sur les cérémonies, incluant des tentes à suer, un feu sacré, des tambours, de l’éclairage à la lampe, des cérémonies du lever du soleil, ainsi que des prières, généreusement offertes par des aînés et des leaders autochtones des quatre coins de la province.

Vous pouvez prendre connaissance des excuses présentées en cliquant ici.

Ce qui se passe à Hamilton

Selon le dernier recensement, il y a environ 17 000 Autochtones à Hamilton. Actuellement, les enfants autochtones sont surreprésentés tant au sein de notre organisme que de la Société d’aide à l’enfance (SAE) de Hamilton.

Des représentants de la communauté autochtone de Hamilton, de la SAE de Hamilton et de notre organisme ont mis sur pied l’Indigenous Child Welfare Collaborative (collectif pour le bien-être des enfants autochtones). Ensemble, nous élaborons des protocoles et ententes de service afin de baliser la façon dont les sociétés d’aide à l’enfance collaboreront avec la communauté autochtone pour mener à bien leur mission de protection des enfants. La mise en œuvre de ces protocoles et ententes vise à améliorer les résultats pour les enfants que nous servons et à éliminer la surreprésentation des enfants autochtones dans nos organismes.

Nous sommes en train de finaliser ces nouveaux protocoles et ententes de services.

Ce qui se passe à la SAEC de Hamilton

Notre groupe de réconciliation avec les Autochtones est dirigé par Joshua Dockstator. Ce groupe-ressource, composé d’employés de la SAEC, vise à cerner les obstacles et les lacunes dans la prestation des services. Il veille assure également à ce que l’organisme consulte la communauté afin de trouver des ressources et ainsi mettre à contribution le riche éventail de fournisseurs de services autochtones dans la région de Hamilton.

Nous continuons à tisser des liens avec des organismes et personnes autochtones dans le cadre de notre engagement permanent. Nos services doivent reconnaître les traumatismes multigénérationnels et prendre en compte le pouvoir de guérison de la communauté et du patrimoine, tout en respectant et en honorant la culture, les besoins et les valeurs des familles et communautés autochtones.

Nous continuons également de réfléchir de façon critique aux commentaires formulés par les communautés autochtones et d’honorer les neuf engagements pris par l’ensemble du secteur envers la communauté autochtone.