La Société d’aide à l’enfance catholique de Hamilton a célébré ses 65 ans d’activité cet automne. Depuis nos débuts en 1953, avec 3 employés et un budget de 27 000 $, jusqu’à aujourd’hui, alors que nous comptons sur 180 employés et un budget de 24 millions de dollars, nous avons soutenu des milliers d’enfants, de jeunes et de familles. Nous sommes fiers du travail que nous avons accompli, et nous savons que nous avons contribué à façonner un meilleur avenir pour la grande majorité des gens à qui nous avons fourni des services.

Toutefois, comme nous le savons tous, l’histoire du bien-être de l’enfance en Ontario et au Canada a été marquée par des mesures qui ont porté préjudice à certaines communautés que le système était censé aider. La « rafle des années soixante » dont a fait l’objet les enfants autochtones en est un exemple flagrant, alors que la sagesse perçue du système n’a pas amélioré l’avenir des personnes forcées d’interagir avec lui. Les intervenants du système sont partagés entre la fierté d’avoir exercé une influence positive sur de nombreux enfants et le fait de devoir composer avec un héritage issu de pratiques bien intentionnées certes, mais malavisées.

Même aujourd’hui, dans de nombreuses sociétés d’aide à l’enfance, dont la nôtre, les enfants noirs et autochtones sont surreprésentés. Cette situation est inacceptable et nous prenons des mesures en vue d’apporter un changement systémique, notamment en offrant de la formation en matière d’inclusion et d’équité, ainsi qu’en jouant un rôle directeur dans le cadre des initiatives d’équité et de réconciliation à l’échelle locale et provinciale auxquelles nous participons et en mobilisant les intervenants.

L’Association ontarienne des sociétés de l’aide à l’enfance (AOSAE), au nom de ses membres, a présenté des excuses officielles aux communautés autochtones en 2017. Toutes les sociétés membres, y compris la nôtre, ont pris neuf engagements visant à prioriser la réconciliation, et nous progressons vers la réalisation de ces engagements. De la même façon, par l’entremise de l’AOSAE, nous avons travaillé activement à la mise en œuvre du programme Une vision une voix, qui a pour but d’éliminer les disparités sur le plan des résultats auxquelles font face les familles afro-canadiennes qui font appel aux sociétés d’aide à l’enfance en Ontario. Ce programme et les autres initiatives internes visant la communauté LGBTQ2+, les francophones et les nouveaux arrivants nous aident à offrir à notre clientèle des services qui reconnaissent et appuient ses diverses identités. Il s’agit d’un élément important de nos plans stratégiques et de fonctionnement.

La SAEC de Hamilton est bien positionnée pour être un chef de file de services de bien-être de l’enfance équitables et empreints de compassion à Hamilton. Nous avons récemment actualisé notre plan stratégique, lequel est accessible à cette adresse, et dans le cadre de ce processus, nous avons discuté avec plusieurs de nos pairs et partenaires communautaires pour savoir de quelle façon ils nous perçoivent. À leurs yeux, notre organisme est novateur, collaboratif et efficace. Ils nous ont également dit que nous avions quelque chose de spécial – un sens de la compassion et une chaleur humaine qui nous distinguent.

En tant qu’organisme catholique, nous nous inspirons de la compassion et de la miséricorde de Jésus-Christ, qui a pris soin des personnes les plus marginalisées de sa communauté avec amour, respect et un sens aigu de la justice sociale. Nous misons sur une approche holistique des services qui prend en compte l’esprit, le corps et l’âme de chacun et défend ses droits fondamentaux au sein de la société. Nous sommes d’avis que cette approche holistique enrichit la vie des bénéficiaires de nos services et l’ensemble du système de bien-être de l’enfance en faisant en sorte qu’il soit plus bienveillant, sensible, juste et efficace. Nous écouterons la voix des bénéficiaires de nos services et agirons en conséquence.

Nous croyons que nous pouvons être très fiers de ce que nous avons accompli au cours des 65 dernières années. Même si nous souhaitons que plus personne n’ait besoin de faire appel à nos services, et que notre vision, soit des enfants et des jeunes en sécurité et épanouis, des familles outillées et des communautés fortes, se réalise pleinement, nous nous tournons vers l’avenir avec la conviction que nous serons en mesure d’offrir un avenir meilleur à encore davantage d’enfants, de jeunes et de familles qui reçoivent nos services.

Cordialement,

Rocco Gizzarelli
Directeur général